Quelques semaines seulement après la grève du 11 mai, les infirmiers observent les 5 et 6 juin courant un deuxième débrayage ponctué d’un sit-in devant le siège du Ministère de la santé. A travers ce mouvement de protestation, ils espèrent faire entendre leur voix et pousser le département de tutelle à ouvrir le dialogue au sujet de leur cahier revendicatif.
Les établissements de la santé publics, à l’exception des urgences, se ressentiront à l’évidence de ce débrayage dont le mot d’ordre a été lancé du « Mouvement des infirmiers et techniciens de la santé ».
S’agissant des revendications, elles portent sur la mise en place d’un ordre national pour les infirmiers et les techniciens de la santé dans le but d’organiser et réguler la profession à l’image de la profession des architectes et des pharmaciens.
Selon M. Rafiq, cet organe tarde à voir le jour à cause de l’absence d’un décret d’application sachant qu’un Dahir royal avait annoncé la création de cette instance depuis les années 70.
Les infirmiers sollicitent également le ministère pour la promulgation du code des compétences et métiers. Cette référence est en effet censée fixer avec précision les tâches que doit remplir l’infirmier au sein de l’établissement hospitalier afin de protéger ce dernier des poursuites judiciaires qui peuvent être engagées contre lui pour non accomplissement de tâches qui ne relèveraient pas de son champ d’intervention.